Date limite de clôture du numéro de janvier : 18 novembre
Deux GTO dans une même pièce — Les rares Gran Turismo de Ferrari au musée Louwman
Il y a des voitures qui vous touchent instantanément rien qu'en voyant ou en entendant leur nom. « GTO » est l'un de ces sigles qui font vibrer le cœur de nombreux passionnés. Et à juste titre, car ces trois lettres signifient… Gran Turismo OmologataFerrari n'accorde ce titre qu'à ses coupés sport les plus exceptionnels. Pour vivre cette expérience unique, il suffit de se rendre à La Haye en novembre. Le musée Louwman exposera non pas une, mais deux de ces bolides d'exception : la 288 GTO et la 599 GTO.
L'exposition s'inscrit dans le cadre du thème permanent. PitstopDans le cadre de son exposition mensuelle, le musée met en lumière une voiture ou un duo de modèles exceptionnels. Les mois précédents, la Maserati MC12, le duo BMW 507 et Z8, ainsi que la Lotus Esprit dans ses versions originale et finale ont été présentés. Aujourd'hui, c'est au tour de Ferrari, dans sa forme la plus pure. La 288 GTO a été développée dans les années 1980 comme une version homologuée pour les courses du Groupe B, mais ce projet de compétition n'a jamais abouti. Il en est résulté une légende de la route, dotée d'un V8 biturbo, de composants en carbone et d'un tempérament sans égal à l'époque. Ferrari n'a produit que 272 exemplaires de la 288 GTO, chacun étant fabriqué à la main avec un souci du détail rare, même à Maranello.
Plus de vingt ans plus tard, Ferrari a présenté la 599 GTO, une voiture issue du projet de piste 599XX. Là où la 288 GTO exhalait la fougue des années 80, la 599 GTO est un concentré de technologie sophistiquée, dotée d'un V12 atmosphérique développant 670 ch à plus de 8 000 tr/min. C'est une machine conçue pour dompter une voiture de course sur route. Et tout cela dans une édition limitée à seulement 599 exemplaires. Malgré le nombre restreint de GTO jamais construites, il est rare d'en voir deux exposées simultanément, et encore moins aux Pays-Bas.
En entrant au musée Louwman, vous découvrirez un univers où l'histoire automobile prend vie. À travers des images d'archives et un témoignage personnel, le musée retrace l'histoire de ces deux Gran Turismo et leur place dans l'histoire de l'automobile. PitstopL'idée de ce thème est de proposer une courte et captivante halte dans le parcours à travers l'histoire de l'automobile. Non pas une exposition de grande envergure, mais un moment de contemplation, où les visiteurs se trouvent face à la perfection mécanique. Les GTO représentent un chapitre particulier de cette histoire : deux générations, deux personnalités, mais une même lignée.
En décembre et janvier, la série laissera place à une exposition hivernale sur les sports mécaniques dans le Grand Hall. Puis, en février, la prochaine Pitstop Dévoilées. Mais d'abord, les GTO donnent le ton. Tous ceux qui ont toujours rêvé d'une Ferrari qui soit plus qu'une simple voiture auront l'occasion de voir ce rêve de près ce mois-ci.
Les 288 GTO et 599 GTO seront exposées du 4 au 30 novembre 2025 au musée Louwman de La Haye.
Deux générations, une seule lignée
De 288 GTO Dévoilée en 1984, cette version routière d'une voiture de course du Groupe B restée à l'état de prototype ne fut jamais produite. Sous ses lignes élégantes – toujours reconnaissables comme celles de la 308 GTB, mais plus musclées et plus larges – se cachait un V8 biturbo de 2,8 litres développant 400 ch. Première Ferrari à carrosserie composite, elle fut aussi la première à atteindre les 300 km/h. Son rugissement lors des passages de vitesse est brut, mécanique, et typique d'une époque où l'électronique était encore un détail.
De 599 GTOLa 599 GTO, lancée en 2010, incarne la modernité du concept GTO. Dérivée de la 599XX de piste, elle est équipée d'un V12 de 6 litres à l'avant et d'une boîte séquentielle à l'arrière, et développe 670 ch grâce à un châssis plus léger et plus précis que celui de n'importe quelle Ferrari de route à ce jour. Là où la 288 GTO gronde et pétarade avec ses turbocompresseurs brutaux, la 599 GTO rugit comme un pur moteur de Formule 1 d'avant l'ère hybride.
Vingt-six ans et un monde de technologies séparent ces deux voitures, mais leur âme reste la même : la vitesse pure et sans compromis. Et c’est précisément ce qui rend leur présence commune à La Haye si spéciale.
